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MEXICO AZTECAS Y TOROS
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1 décembre 2019

Origines de la fiesta brava en Nouvelle Espagne, par Bernard Arsicaud

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Origines de la fiesta brava en Nouvelle Espagne.

La première corrida de toros de l’histoire mexicaine, se déroula le 24 juin 1526 afin de célébrer le retour d’Hernan Cortes, après deux ans d’absence, alors qu’il s’était rendu au Honduras, pour punir le capitaine Cristobal de Olid, rebelle à son autorité.

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Hernan Cortes commandant le corps expéditionnaire

 

Le bétail utilisé pour cette course fut de Juan Gutierez Altamirano, cousin de Cortes et propriétaire de la ganaderia d’Atenco.

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Juan Gutierez Altamirano premier ganadero de l'histoire

Hernan Cortes, à cheval, lança le bétail sauvage arrivé de Navarre. Car contrairement au déroulement actuel, au XVIe siècle, les « toreros » ne pratiquaient pas le toreo de la même façon. Ils lançaient en fait le toro à cheval, un peu comme les rejoneadores actuels, alors que leurs assistants et leurs pages, à pieds, à l’aide de leurs capotes de brega, essayaient de protéger le cheval de leur seigneur à l’aide de passes.

Il faut préciser qu’à cette époque, la fiesta brava comptait parmi les activités ludiques, pour la noblesse, dans le but de développer leurs qualités de destriers et de prouver leur absence de peur devant la mort. L’arme des chevaliers était la « lance ».

Assistèrent à cette course de 1524, les peuplades autochtones, mulâtres, indiens, mues par la curiosité ainsi que les espagnols parmi lesquels figuraient les autorités civiles, religieuses et militaires.

Il fut décidé, par les autorités représentant une sorte de conseil municipal, que chaque année, à l’occasion de la Saint Hippolyte (13 août), jour de la prise de la ville de Tenochtitlan, on combattrait sept toros dont deux seraient mis à mort.

Ce dernier point peut sembler bizarre mais en fait répond au coût élevé du transport des toros sauvages depuis l’Espagne ainsi qu’au nombre limité de bovins autochtones. Pour que cette activité profite également à la société, il fut décidé que les cinq restants seraient donnés, par amour de Dieu, aux monastères et aux hôpitaux.

Cette course ferait partie des grandes célébrations organisées, chaque 13 août pour commémorer la défaite des Mexicas devant le corps expéditionnaire espagnol commandé par Cortes. D’autres divertissements comme le jeu de roseaux, des représentations théâtrales, vente de nourriture et le plus important : le Paseo del Pendon.

Le Paseo del Pendon consistait en une promenade à laquelle participaient tous les espagnols présents à Mexico, partant du palais de Cortés jusqu’au temple de Saint Hippolyte, portant la bannière royale. Ce temple a été érigé afin de commémorer le grand nombre de mort espagnols durant la Nuit triste, sur le pont toltèque, qui se trouvait au même endroit.

En 1529, les arènes furent établies sur la Plaza del Marques et ce n’était surement pas une mince affaire puisque la structure recouvrait la surface comprise entre les rues suivantes : au nord, Escalerillas ( République du Guatemala), à l’ouest l’Empedradillo et à l’est Séminaire (rep. d’Argentine), et au sud, la Plaza de Armas.

Rappelons que dans ces années-là, la gigantesque cathédrale métropolitaine d’aujourd’hui n’existait pas et à sa place trônait la cathédrale primitive, dotée d’un plan basilical allant d’ouest en est et dont la taille était assez modeste. C’est là que se trouve l’atrium de la cathédrale que Manuel Tolsa a achevé en 1813.

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Le Zocalo et la cathédrale

Durant ces courses, les peuples indigènes étaient utilisés comme pages des messieurs espagnols et il y eut de nombreux morts, beaucoup de chevaux éviscérés. Ce qui poussa Alonso de Montlufar à dénoncer, en 1551, au Conseil Royal des Indes ces pratiques « indécentes » sur une terre de célébrations ou les toros tuent des indiens comme des bêtes.

Pour cette raison, en 1567, et parce que les travaux de la cathédrale actuelle commencèrent, les corridas durent se déplacer sur la Plaza de armas et sur la Plaza del Volador.

Revenons sur un personnage important cité plus haut, Juan Gutierez Altamiro, reçut, de son cousin Hernan Cortes, en remerciement des services rendus, les villes de Calimaya, Atenco, Tepemayalco et Metepec, toutes situées à l’ouest de Mexico, dans l’actuel Etat de Mexico. A cet endroit, précisément à Atenco, il fonda la première ganadéria de bétail brave du monde en 1524. Cheptel de départ : cinquante vaches et vingt quatre toros, importés depuis la Navarre, embarquant au port de Bayonne. Si la race navarraise est très limitée sur le vieux continent, est très présente dans de nombreux mexicains. Actuellement il existe la caste Llaguno, formée au début du vingtième siècle pas Antonio et Julian Llaguno, mexicains d’origine basque, comme Edouardo Miura. On y trouve du sang navarrais, du Pahla et du Saltillo. Les bêtes de San Mateo sont de cette origine, ainsi que San Martin, Mimiahuapan, Garfias, Reyes, Huertas…

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Rancho de Atenco à Toluca

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Bas de pilier du ranch de Atenco attestant la date de fondation

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Position géographique du ranch d'Atenco

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Arrivée des premiers toros navarrais à Villa Rica de Veracruz en1521

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Cortes récevant des documents relatifs à la tauromachie

Les étalons d’Atenco proviennent de bovins locaux nommés criollas, de Navarre (Señora vuida de Pérez Laborda - Tudela), de Zalduendo. A l’heure actuelle, le bétail de San Mateo Atenco est situé dans la vallée de Toluca.

L’histoire de la tauromachie mexicaine a environ 500 ans.

 

 

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