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MEXICO AZTECAS Y TOROS

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1 juin 2020

Michel, mon ami, tu nous manques...

190709 Michel

 

Michel mon ami,

La dernière fois que nous nous sommes vus, le lundi 10 mai 2019, à l’hôtel des Termes à Castera-Verduzan, tu venais à l’Assemblée Générale, se tenant depuis quelques années le lundi de Pentecôte à Vic, malgré les soucis qui étaient les tiens, sur deux domaines :

- ta santé, bien entendu, mais, tu me l’as dit, ce jour-là, tu n’étais dupe de rien car ta sincérité et ton authenticité avaient convaincu tes soignants, à Bordeaux, et ils t’avaient annoncé l’échéance proche. Evidemment, ni eux et encore moins nous, n’étions en mesure de prévoir que c’était la dernière fois que nous aurions le bonheur de partager, car ce laps de temps a été très bref,    

- ainsi que la décision que tu venais de prendre, après de très nombreuses années de présence, comme bien d’autres, sur les gradins des arènes de Vic, de ne plus jamais y remettre les pieds ! Tu avais tes raisons et je les partageais.

 

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Tu as fait le déplacement depuis Caudrot, uniquement dans le but de rencontrer tes amis, lors de l’Assemblée Générale, après un beau voyage en Espagne, ta seconde patrie, avec ta douce Catherine. Tu as même accepté de t’occuper d’un voyage que l’association n’aura jamais l’occasion de faire. Mais en réalité, nous l’avons compris plus tard, tu venais nous dire « Adishatz », plus exactement Adieu…

L’évocation de cette période m’est particulièrement pénible, car tu savais que tu partirais, vite après, vers les rivières et les lacs célestes et poissonneux, entourés de toros magnifiques, complets et bravissimes permettant à tes toreros des faenas ou le duende souffle du début à la fin.  

Je pense à toi, ce jour, mon ami, comme je crois tous les lundis de Pentecôte à venir car c’est le jour que tu as choisi pour nous faire tes adieux, dans la discrétion, par ta simple présence. 

 

 

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2 mai 2020

LES INDULTOS EN FRANCE, par Jacques Lanfranchi

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LES INDULTOS EN FRANCE

 

En prenant la référence des premières « courses à l'Espagnole » :

St Esprit des Landes 1850 (Napoléon III et Eugénie de Montijo ), soit la moitié du 19ième siècle, il faudra attendre la fin du 20ième siècle (1986) pour voir la première grâce d'un toro dans l'hexagone.

Depuis 76 grâces sont intervenues dont une en « rejon ».

 Pour un cocorico, nous avons adjoint le seul indulto d'un toro français en Espagne : celui des frères Gallon.

 

Synthèse du tableau

 

En opposition avec le règlement taurin (cf article précédent) le Pardon de la Vie se fait en plaza de troisième :

Saint Gilles 7%

Istres 4%

Fréjus 2%

En plaza de seconde : zéro

 

En plaza de première : un trio sans surprise

 

Nîmes 15%

Arles 10%

Béziers 8,5%

La répartition régionale :

 

Sud est 56%

Sud Ouest 44%

 

Encastes des toros graciés (superposable aux études espagnoles)

 

Domecq et assimilés 90%

Autres : 10%

En fonction des spectacles

Corrida : 49%

Novillada : 13%

Beccerradas : 20% (curieux)

Festival et fiestas camperas 18%

 

Ganaderias des toros français graciés

 

Gallon frères et Robert Margé 7%

Fare La Paluna et Jalabert frères 4%

 

« Indulteurs » non français

Enrique Ponce 5,7%

El Juli 4,2%

Miguel Angel Pererra 2,9%

 

 

« Indulteurs » français :

 

Juan Bautista 7%

Sebastien Castella 3%

Andy Younes 3%

 

De novembre 1986 à décembre 2003 : un à deux toros par an

De Janvier 2004 à Décembre 2012 : six à sept bêtes par an

De Janvier 2013 à décembre 2019 : trois à cinq bêtes par an

 

Il faudrait comparer avec l'ensemble des spectacles, en France durant une temporada.

 

Arènes de première : Arles, Bayonne, Béziers, Dax, Mont de Marsan, Nîmes, Vic Fezensac.

Arènes de seconde : Céret, Floirac (cette arène là est fermée)

Arènes de troisième : toutes les autres, Fréjus et Palavas sont fermées.

 

 

« Le plus beau cadeau de la Vie, c'est la Vie elle-même » (Mick Tyson)

 

Brindis au premier torero français Félix Robert Pierre Cazanabe qui confirma son alternative à Madrid le 2 mai 1899.

FELIX ROBERT (1)

 

Jacques Lanfranchi « El Kallista »

Samedi 2 mai 2020

 

 indultos__en__france

NB le tableau ci-dessus se partage, se compléte con mucho gusto

28 avril 2020

PANUELO NARANJA , par Jacques Lanfranchi

 

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PANUELO NARANJA :

l'indultisis ( ou indultite chronique)

 

 

 

Dans la boite à mouchoirs d'une présidence technique aux arènes,

le mouchoir orange (panuelo naranja) est resté sans usage pendant longtemps.

Depuis deux décades, le pardon de la Vie (indulto) est devenu une pathologie récurrente.

Comme toute maladie, l'indultite nécessite un traitement, mais aussi l'analyse de ses causes pour permettre la prophylaxie (prévention).

L'apparition dans l'hexagone est récente (1986) soit pratiquement 130 ans après l'arrivée des courses à l'espagnole en 1852 à Saint Esprit des Landes.

L’aficionado se rappelle plus facilement le nom des toros qui auraient pu être graciés. (1)

Montenegro ( Hubert Yonnet 1981), Trompetillo (MLP de Vargas 1986), Artillero (Cebada Gago 2004), Clavel Blanco (MLP de Vargas 2009).

De nos jours, au delà du nombre, peu de toros « indultés » imprègnent nos mémoires, mais que celui qui le gracie !

A l'origine, l'indulto ne pouvait se réaliser que dans une arène de première catégorie et lors d'un corrida concours.

En 1996, ce même article l'autorisait en plaza de seconde, l'Andalousie dans son propre règlement l'autorise en plaza de troisième !

L'exception confirme la règle : « Destenido » de JP Domecq fut indulté à la concours de Jerez (arène de seconde) le 11/09/1955 par Cesar Giron.

Les critères retenus soit pour la bravoure, l'article 83 (règlement français) et 84 (règlement espagnol ), « les piques doivent être prises avec bravoure et style » au nombre de deux dans une arène de première et trois en corrida concours …

Luis Franscisco Espla déclare que lors du «  premier tiers, le toro bravo s'épuise au cheval, le manso non ».

 

La noblesse se jugera sur l'ensemble de la lidia et surtout au troisième tiers, la nouvelle version de cette qualité s'appelle « toréabilité » (2) ou bravoure dans la muleta.

Le bétail dit « torista » prendra plus de piques, le bétail dit « artiste », plus de passes de muleta.

Les grâces viennent plus facilement au sang Domecq et dérivés et elles sont liées à certains maestros : Enrique Ponce (plus de cinquante dans sa carrière), El Juli (plus de trente).

De 2014 à 2018 , c'est 25 indultos par an, en Europe, avec un pic de 28 en 2014 (16 origine Domecq) et 29 en 2017 (16 Domecq et dérivés).

 

 

photo 2

 

 

La multiplication de cet acte est polyfactorielle.

Pour l'éleveur, le toro doit avoir une bonne lignée (reata) et cela peut être une forme d'échec , les qualités du toro lui ont échappées à la finca.

Il est nécessaire également que le toro guérisse de ses blessures et que la génétique mystérieuse reflète sa grâce. Dans ce cas, il sera semental.

L'Amérique Centrale et Sud ont souffert de fortes consanguinité pendant longtemps.

Le transport transatlantique d'un semental n'était ni idyllique ni gratuit. Donc certaines corridas devenaient « tientas de machos » et expliquaient la pléthore d'indultos de ce côté du Charco !

 

Il faut être éleveur pour connaître la dimension émotionnelle d'un tel événement.

 

La tauromachie espagnole a vu son évolution, liée étroitement à des phénomènes de société.

Le premier élément fut le 7 février 1928, l'imposition de la Protection pour les chevaux, par le premier ministre d'Alphonse XIII, Primo de Rivera (le peto fut inventé pour un modèle par la famille Heyral).

A cette époque, on comptabilisait les piques, les chutes et les chevaux morts.

Le public (dont 10% est aficionado a los toros) dans un contexte festif, demande des grâces inattendues (lors de becerradas, par exemple). Le conclave hue le piquero, mais applaudit le toreo à cheval.

Le toro n'étant plus qu'un faire valoir, devant un nombre grandissant de montures et numéros de dressage...

Aujourd'hui l'anthropomorphisme ( comparaison entre homme et animal) donne la vedette au toro Ferdinand, qui revient au campo, voir ses frères , un peu son père, et beaucoup sa mère.

Cela est également un petit négoce avec les anti. Un montant compensatoire.

Un dernier élément est l'effet « Boost » (turbo) sur la plaza et la carte de visite de la bête graciée, voire celle du torero.

Madrid a eu un toro gracié (Las Ventas), Séville quatre. Antonio Ordoñez a gracié un toro dans sa carrière « Compuesto » de Benito Cubero, le 11/09/1958 à Jerez.

Souhaitons que le mouchoir orange ne soit pas un outil pour essuyer « les yeux de l'aficionado a los Toros ».

 

 

photo 3

 

 

Jacques Lanfranchi « El Kallista »

Dimanche 26 avril 2020

 

 

  1. en corrida concours, la vuelta al ruedo n'existe pas

  2. la peña taurine «  Las Mayas de Goya » organisa dans les salons de las Ventas une conférence sur l'indulto où ce terme fut employé. Les animateurs de la soirée : JP Domecq, Victorino Martin fils, José Escolar Gil, Ramon Gallardo)

     

Bibliographie

  • l'état de grâce des indultos , mars 2019 G Marcillac Toreo y Arte (site)

  • l'histoire des indultos en France mars 2014

13 avril 2020

MIURA ET ALTERNATIVE : UN TANDEM IMPOSSIBLE...par Jacques Lanfranchi

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MIURA ET ALTERNATIVE :

UN TANDEM IMPOSSIBLE...

 

 

Lors de l'annonce des cartels de la feria pascale 2020,une course a focalisée l'attention des aficionados : l'alternative du français Maxime Solera avec l'élevage Miura.

Quelques « docteurs es tauromachie », dont la ville regorge, ont déclarés d'une manière péremptoire : «  Impossible, il n'y arrivera pas ! »

Il est à noter que si l'encaste choisi avait été Domecq ou apparenté, la sentence des mêmes maîtres aurait été « bien sur , c'est facile ».

 

L'herbe est toujours plus verte ailleurs, dit le proverbe.

 

L'alternative donne l'ancienneté à celui qui passe le doctorat avec échanges des trastos au premier toro, et reprise de l'ordre de lidia au deuxième toro.

La première semble être celle du Chiclanero. Jose Candido Esposito le 25 mai 1756 à Madrid. Des mains de Diego Del Alamo et de Juan Esteller, le toro s'appellait Capitan (encaste Jijon).

 

 

l alternative léo lelee 1913 ouvrage impressions de toreros Hermoso photo 2

 

 

La ganaderia de Miura fut créée en mai 1842 (origine Gallardo -Cabrera), son ancienneté à Madrid Avril 1849.

 

Les alternatives et les confirmations sont peu nombreuses avec les toros de cet élevage.

 

Le 19ième siècle voit cinq alternatives avec la célèbre devise.

 

- Vicente Garcia « Villaverde » le 13 juin 1864, à Madrid des mains de Francisco Arjona « Cucharres » - Toro Corneta.

- José Lineo « El Cirineo » le 30 mai 1869, Séville, Antonio Carmona « Gordito » et Manuel Fuentes « Bocanegra ».

- José Negron « El Negri » le 31 mai 1872 à Marchena (Séville) Parrain Gordito (mano a mano).

- Antonio Arana Carmona « Jarana » le 12 octobre 1890 à Séville par Fernandez Gomez « El Gallo » (père de Rafael et Joselito) et Antonio Moreno Fernandez «  Lagartijillo ». Le toro de la cérémonie s'appelle « Pascual ».

  • Angel Garcia de la Flor « Padilla » le 19 septembre 1897 à Madrid, par Luis Mazzantini et Francisco Bonar « Bonarillo », toro : Rabituerto.

     

Ce dernier maestro clôture le siècle, le vingtième sera plus prolifique.

 

- Antonio Moreno « Moreno de Alcala » le 1 septembre 1907 au Puerto Santa Maria par Rafael Molina Martinez « Lagartijo chico » (neveu du grand Lagartijo) et Diego Olivé Rodas « Morenito de Algesiras ».

- Joaquim Calero y Verdejo « Calerito » le 14 octobre 1910 à Zaragossa par Vicente Pastor « El Chico de la Blusa » et « El Gallo », le toro est « Vinatero ».

- Jaime Noain Gonzales le 17 août 1931 à Bilbao de Nicamar Villalta et Jesus Solorzano (Mexique). Le basque coupera quatre oreilles, certaines sources annoncent également deux queues !

- José Gonzalez Lopez « Carnicerito de Mejico », l'aztèque deviendra matador de toros le 13 septembre 1931 à Murcia, Domingo Ortega, le témoin Jaime Noain (sic).

- Melchior Lladò Capmany «  Mechor Delmonte » natif de Palma de Mallorca. Dans sa ville, il prend le doctorat le 3 juillet 1932 de Fuente Bejarano et Manuel Martinez. Le toro se nomme « Prendero », il ne fut pas tué par le majorcin blessé. (1)

- Antonio Mejias Jimenez « Antonio Bienvenida » (Bienvenida VII), le 9 avril 1942 à Madrid , mano a mano avec son frère Pepe (Bienvenida VI), le toro s'appelle Cabileno.

- « Gitanillo Chico » , Rafael Vega Humares, sa parenté avec Rafael et Curro Puya, lui attribue aussi l'apodo « Gitanillo de Triana  Chico ». La cérémonie se déroule à Caranbanchel Vista Alegre des mains de Jeronimo Pimentel et Octavio Martinez « Nacional » le 10 août 1952.

- Fermin Murillo Paz « Fermin Murillo », à Saragosse le 21 avril 1957, parrain Manuel Jimenez Diaz « Chicuelo II » et Jaime Ostos. Le récipiendaire coupe deux oreilles, le toro s'appelle « Bonito ».

 

Les confirmations à Madrid sont au nombre de neuf.

1874 Manuel Hermosilla Y llanera Toro Espejito

1889 Juli Aparici « Fabrillo »

1906 Manuel Mejias Rapelo toro « Jabato »

1920 Ernesto Pastor Lavergne (porto ricain)

1923 Enrique Cano « Gavira »

1929 Heriberto Garcia (mexicain) « Viñadero »

1940 Diego Leon « Lainez »

1946 Luis Mata  Fransoy, toro Carteremo

1948 Cayetano Ordoñez Araujo (frère d'Antonio) toro Aguilito

1994 Domingo Valderrama, toro Bandolero

 

Ce Panthéon, ce hall of fame est une réponse cinglante et implacable à notre aficionado professeur.

 

Le devise encarnada y verde pour les toros de Miura hors de l'arène madrilène représente la Passion et l'Espérance, ce qui caractérise bien Maxime Solera !

La suerte de rigueur pour l'alternative qui j'espère sera seulement différée.

Souhaitons qu'un jour le Noir se joindra au Vert (Negro Y Verde) et lui permette une confirmation madrilène avec le « A con asas » (le A avec des anses).

Une idée peut être pour l'empresa de Madrid...

 

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Jacques Lanfranchi « El Kallista »

 Dimanche 12 avril 2020

(1) il en fut de même pour Lionel Rouf « Morenito de Nimes », bléssé , il ne put tuer son toro Ratero de Viento Verde.

Bibliographie :

  • El Cossio José Maria de Cossio (1943)

  • La fiesta brava en Mejico Y España Heriberto Lanfranchi (1978)

  • Miura JP Darracq « El Tio Pepe » 1991

  • Site Associacion Toreo en red hondo 2020

  • Site Revista Grada 2020

Photos DR

photo 2  Alternative tableau de Leo Lelée dans le remarquable livre Impressions de Toreros  J de Hermoso 1913

 

8 avril 2020

TIENTA CON SOLERA, par Jacques Lanfranchi

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Certes le confinement n'est pas agréable. C'est un devoir civique.

Pour ma part, il signifie un rangement de quelques documents taurins (doux euphémisme).

Je vous convie à partager ces deux pépites remontées à la surface des archives.

 

Synopsis : en mars 1956, Mr Paul Ricard devient ganadero de braves. Il achète du bétail portugais : fer Infante de la Camara.

En février et mars 1958 , c'est une trentaine de vaches qui sont essayées dans les arènes de Méjanes.

La tienta est effectuée par César Giron de torero, le piquero est Antonio Piles (oncle de Robert).

La brega est assurée par Ramon Gallardo et Pedro Romero.

Daniel Bizet, Julien Pattarone, Félix Moreno et Pierrette Le Bourdiec (en casquette) pourront sortir en deuxième position.

La cavalerie est celle de Louis Heyral (troisième de gauche à droite en haut).

Les invités sont Jean Schull, quatrième de gauche à droite en haut) et Mlles Danielle et Michelle Ricard : deux jeunes femmes tête nue.

 

photo 1

 

Les notes de la tienta sont effectuées par Charles Fidani (mayoral) Luis Maroto (représentant l'UCTPR) et Victor Mariotti (ancien torero , revistero , écrivain).

Ce Corso-marseillais rendra la synthèse le 25 avril 1958. Il précise – il y a deux vaches 235 (âge différent) et la numéro 263 a déjà été torée.

 

photo 2

 

photo 3

 

 

 

Jacques Lanfranchi « El Kallista »

mercredi 8 avril 2020

 

 

crédits

photos : collection famille Heyral

textes : collection personnelle

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3 avril 2020

Merveilleux et son histoire, par Jacques Lanfranchi

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Merveilleux et son histoire

 

Vicente Jorda, empresa des arènes de Marseille (dite du Parc Borrely ou Bonneveine) inaugurées en 1955, programme une corrida le 12 mai 1957.

Les toros sont de la ganaderia de Don Dionisio Rodriguez Garcia (Santa Coloma- Branche Buendia) ; l'ancienneté date de juin 1947. La finca se trouve à Villanueva de Yeltes (Salamanca).

Le propriétaire est apparenté à la famille Perez-Tabernero.

Dans cette portative le cartel sera :

  • Antonio Chenel Albaledejo « Antonete ». La temporada 1956 fut une grande année pour lui, notamment en France.

  • Guillermo Carvajal Garibay, l'aztèque est hétérodoxe, son surnom officieux est Carnaval. Il tue quelquefois avec un mouchoir en guise de muleta !

  • Ramon Solano, « Solanito », est le seul à défiler avec montera (1), les deux premiers maestros blessés, Solanito lidiera quatre toros. Il triomphe avec deux oreilles, le sixième « Azafranero » fera une vuelta al ruedo. En fait, il sauve l'après midi, les cinq premiers toros sont lourds et mansos. Le sobrero est plus petit (asaltillado?) dénommé Maravilloso (merveilleux) ou Maravilla (merveille) (2). Il reste en vie jusqu'à la fin de la temporada 1958. Ses quinze mois le feront entrer dans la légende.

Est-il resté dans les corrales phocéens ? A t-il bénéficié d'une villégiature, en charmante compagnie dans les marécages de la Crau ? Le secret reste entier.

Seul le concierge des arènes marseillaises, l'ancien novillero Emilio Lopez Aranda dit Puerta Moro  aurait pu répondre.

Son surnom a une origine officielle, il est né près de la place madrilène « Puerta moro ».

Officieusement, il est lié à des jambes torses (arquées) dite séchées sur un tonneau.

Cette anecdote fut contée par le torero Pierre Schull, Emilio faisait partie de sa cuadrilla. D'où le rappel architectural du cintre des portes mauresques.

Notre homme établira une relation privilégiée avec ce toro

 

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photo 2

Le 12 octobre 1958 (3), Mr Jorda organise à Marseille un spectacle mixte. Une novillada pour Emilio Redonda d'Albacete, Manuel Carra (Cordoue) et Francisco Arellano Suarez « Curro Montes » natif de Valencina de la Concepcion (Séville).

Le bétail est d'origine Veragua ; propriétaire Ortega Casado, deux toros issus des corrales seront lidiés par le rejoneador Charles Fidani en quatrième et septième position.

Le premier corralero fut un Prieto de la Cal (version revue Toros) ou un Perez de la Concha (Dr Paul Casanova) corralero venu de Bordeaux!

Il fut inlidiable et retourne aux corrales avec le simbeu.

Le second fut notre « Maravilloso ». Il rentra sans la devise rouge et jaune, Puerta Moro refusa de le blesser en la posant.

Le toro sorti avec une bravoure extraordinaire. Les cornes en pointe (sic). Il blessa la première monture de Charles (une jument blanche) après une chute impressionnante.

 

photo 4

 

Charles Fidani lidiera sur son deuxième cheval. Il obtiendra les deux oreilles et la queue du toro, celui-ci fit une vuelta al ruedo accompagné par les larmes d'Emilio.

Le point d'orgue de cette épopée fut posée par le directeur de la revue  Toros « Paquito » : aujourd'hui la noble fête avait retrouvé son visage.

 

Apostille :

A la création de son élevage, Dionisio Rodriguez acquit quelques vaches de Gamero Civico.

Cette origine est également celle du toro « Civilon » qui eut une saga similaire à Maravilloso.

 

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Elle inspira Munro Leaf pour « l'histoire  du toro Ferdinand » et donna lieu au célèbre dessin animé de Walt Dysney en 1939 et tant d'autres...

 

 

Jacques Lanfranchi « El Kallista »

vendredi 3 avril 2020

 

  1. il a pris son alternative à Marseille le 17/06/1956 (non reconnue) Parrain M Vazquez, Témoin, J Huerta , toro Cantaor de Oliveira Irmaos (Portugal).

  2. Un toro nommé «  Maravilla » berrendo en negro, alunarado (croissant de lune) d'origine Alipio Perez Tabernero est connu dans l'élevage français (1925). Il fut acquis par Ambroise Bresillon Pouly (Pouly fils) pour être étalon.

    «  Il est l’aïeul de tous les berrendos de Crau et de Camargue » Pierre Dupuy, in Histoire de l'élevage du toro de combat en France (p 225).

  3. Collusion de programme ! Ce jour là, alternative de Pierre Schull à Arles dont l'empresa et apoderado était Pierre Pouly...

 

Bibliographie :

  • Revue « El Ruedo » 1958

  • Deux siècles de Tauromachie à Marseille , Paul Casanova UBTF 1990

  • Revue Toros N°1576

Crédits photos

1,2,3 Henry Régis Dumoulin (Journaliste et photographe)

4 droit réservé

27 mars 2020

PAROLES ET MUSIQUE, par Jacques Lanfranchi

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PAROLES ET MUSIQUE

 

 

Récemment Clint Eastwood disait : « les souvenirs pour moi sont souvent associés à une musique », il ajoute ,en souriant (il approche les 90 ans) : « de même pour ses anciennes fiancées ».

Le 9 février 1959, les CTPR tirent les Rois à Méjanes. Pierre Schull vient de réaliser sa meilleure temporada (1958) avec l'Alternative en point d'orgue, il vient de se fiancer. Les événements d'Algérie ont débutés en 1954. Ils seront les fossoyeurs de sa carrière.

 

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Pierre Schull (assis à gauche) Marius Lescot (il vient de gagner le Rejon d'Or) et le raseteur Teti Moran en tête de la Cocarde Paul Ricard, portent un toast à Mme Angèle Vernet Jeunet, première Reine d'Arles (1930-1947).

 

 

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Dalida va aux arènes et chante cette année là Ciao Ciao Bambino.

En 1997, je convins, non sans difficulté, Mr Pierre Schull de revenir sur ses terres arlésiennes. Il reprend une dernière fois les trastos dans les arènes de Fontvieille.

En 2002, dans le cadre d'une soirée dédicace consacrée à sa biographie, il reçut la médaille de la Ville d'Arles et je lui offris un polyptique des quatre portadas de sa carrière dans la Revue Toros.

 

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En 2007, Juan Bautista et Sébastien Castella se partagent l'Oreille d'Or à Madrid remise par le Roi.

Le 24/02/2008, « Pierrot » quitte le Ruedo de sa Vie.

L'intemporelle « Trois petites notes de musique » interprétée par Yves Montand dans le film « Une si longue absence » est de rigueur

 

L'CHAIM : à la Vie , en hébreu.

 

 

 

Jacques Lanfranchi »El Kallista »

Vendredi 27 mars 2020

 

23 mars 2020

MIURAS : Avec ou sans cornes, par Jacques Lanfranchi

 

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          MIURAS : Avec ou sans cornes

 

 

Nous avons évoqué récemment la technique des Fundas pour diminuer les traumatismes et fractures des cornes au campo.

Ce type de risque est également présent lors des transferts et débarquement...

Henri Reure est l'empresa des nouvelles arènes de Marseille dite « Arènes du Rouet » la deuxième plaza dite «  Arènes du Prado » était à la charge de Mr Desfonds.

Mr Reure sera également le directeur des arènes d'Arles (1899-1908).

Du fait de la concurrence entre les deux organisations phocéennes le 23 juillet 1905,il offre une corrida historique, cinq toros de Miura et un de Luis Flores à charge de Rafael Molina Martinez « Lagartijo Chico » (neveu du grand Rafael « Lagartijo ») et Rafael Gomez Ortega « El Gallo » (frère du grand « Joselito »).

L'histoire retiendra un gigantesque fracaso du « Divino Calvo » devant le toro « Solitario » de Miura.

« C'est un nom vraiment anxiogène pour l'imaginaire d'un gitan » écrira le Dr Paul Casanova.

Le toro tua sept chevaux et l'histoire ne dit pas s'il fut tué par El « Gallo ».

J'ai eu en mains, dernièrement ce cartelito (21x50) concernant un spectacle pour le 29 octobre 1905, dans les arènes d'Arles.

La direction propose une corrida espagnole (soit un spectacle piqué) et un mixte hispano- provençal.

Pour cette seconde partie, le bétail est croisé (espagnol, camargue) de Mr Desfonds de l'Eyselle (origine Yonnet, Calais, Anjouin).

Ce monsieur précédemment cité est aussi éleveur !

Les deux toros pour la lidia sont pur sang espagnol, un Espoz y Mina- un Miura.

Pour ce dernier, une explication occupant plus d'un tiers de l'affiche, donne un bémol.

 

Le Toro était tellement vigoureux qu'il s'est cassé les deux cornes dans les broladères (sic), au débarquement dans les corrales marseillais.

Quoique privé de ses défenses, le fauve fournira une course supérieure et sensationnelle par sa curiosité et sa vigueur.

 

Antonio Ortega Ramirez « El Marinero » (natif de Cadix!) a 49 ans, il est matador de toros, il tuera le Miura.

 

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Pouly II (dit Pouly fils : Amboise) coupe une oreille au toro du Comte Espoz y Mina, il est novillero (29 ans). Les deux toros sont piqués par Colito et Mariano, banderillés et mis à mort.

 

Le 1er et 2ième croisés furent torées au simulacre sans mise à mort, le 5ième toro raseté par les professionnels, le sixième réservé aux amateurs non professionnels, précise l'affiche.

 

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La course commence à 14h30 et le prix est minime, compte tenu des explications concernant le Miura.

Autres temps, autres mœurs (1)

 

J'ai narré cet épisode taurin hétérodoxe au ganadero Antonio Miura Fernandez qui l'ignorait et ce qui l'amusa beaucoup.

 

Je brinde ce texte à notre copain Charles De Turck dit « Charlie », marseillais, aficionado a los toros et membre du staff de l'ETA, il y a quelques années . Il a quitté le ruedo de la Vie ce dimanche .

 

Jacques Lanfranchi « El Kallista »

Mardi 24 mars 2020

 

1) le dimanche 9 septembre 2014, lors de la feria du riz, Reineto, toro de Miura qui s'était échappé aux corrales pendant la feria pascale, fut raseté ainsi qu'un pupille du Curé de Valverde.

Bibliographie :

  • Toreros français d'hier et d’aujourd’hui UBTF 1979

  • Deux siècles de Tauromachie à Marseille Dr Paul Casanova UBTF 1990

Photos DR

19 mars 2020

Tu seras un homme , mon fils...,par Jacques Lanfranchi

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Tu seras un homme , mon fils...

  

L'évocation des publicités Marlboro (en dehors de toute apologie du tabac) reste pour toutes générations : l'image d'un cow-boy dans le soleil couchant.

Publicitaires et autres directeurs de marketing avaient ciblés l'impact de l'effigie sur le consommateur, le public.

Le tabac était le symbole d'un statut, et le Marlboro Man, le modèle américain.

Cette allégorie incarne celui qui contrôle son destin, un figure rassurante devant la Peur, la conservation de certaines valeurs. Le premier et emblématique visage utilisé par Philip-Moris fut celui de Matt Carnay.

Éminent représentant d'une génération perdue (né en 1923) officier dans les Marines, il fut gravement blessé pendant la deuxième guerre mondiale, sur l’île d'Iwo-Jima (1).

Divino (coureur d'encierro) pendant 30 ans à Pamplona, il reçut deux cornadas, l'une en 1961 dans le thorax, l'autre en 1977 dans la cuisse par un toro de Miura dans la calle Estafeta.

Il définissait cette activité « comme une partie de plaisir, une occasion de rigoler , mais aussi une manière de vivre au sommet » (2).

Ses origines irlandaises, gaéliques induisaient- elles une communion mystique avec le Toro ?

 

Don Ernesto Hemingway Alias « Papa » fréquente la feria de Pamplona dés 1923.

En septembre 1925, il achève à Paris son roman « Le Soleil se lève aussi » qui traite entre autres des fameuses fêtes de San Firmin.

 

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Il narre notamment la noblesse du danger physique devant le toro. Il la décrit à la terrasse des cafés, à l'inverse de Matt qui la vit, l'un fut correspond de guerre, l'autre combattant et coureur d'encierro.

L'un est Prix Nobel de Littérature, la Bibliographie de l'autre est plus modeste : the Peripheral Américan et Run out of time.

Ils se détestent cordialement, James A Michener décrivit ces affrontements dans son ouvrage « Iberia » (1962). Une nouvelle version de « l’Été dangereux » (3) entre Yankees !

 

Carnay vécut en Europe (Paris, Espagne, Irlande), il décède le 24 décembre 1988, dans son île d’Émeraude.

Le 2 juillet 1961, huit jours avant la première cornada de Matt par un toro de Pablo Romero durant l'encierro , Don Ernesto règle ses problèmes avec la Mort, dans l’État des Rocheuses (Idaho).

Malgré leurs différences, ils incarnent tous deux les idéaux d'un pays et d'une époque.

 

« C'est la perception de leurs styles de vie qui reste l'esprit de leur légende » (Paule Cahuzac).

 

Dans notre frileuse et fade société actuelle, c'est à méditer. Il est possible de lire « tu seras un homme, mon fils » Rudyard Kipling (1910) ou d'écouter Bernard Lavilliers (1989)dans IF

 

 

Jacques Lanfranchi « El Kallista »

Jeudi 19 mars 2020

 

  1. la bataille d'IWO JIMA fut nommé l'enfer du Pacifique, elle fut portée à l'écran par J. Stryker en 1949, et Clint Eastwood en 2006.

  2. In Toros n° 1348

  3. Dernier livre d'Ernest Hemingway paru en 1960. Il narre l'affrontement entre Luis Miguel Dominguin et Antonio Ordonez dans l’arène lors de la temporada 1959.

9 mars 2020

Frères, par Jacques Lanfranchi

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FRERES,

 

Tout « aficionado a los toros » qui se respecte connaît les dynasties taurines ibériques, françaises, voire sud- américaines.

Pour les fratries, l'Espagne est bien sur en tête, mais la France la talonne : les Nimeño, les Leal, les Romero.

Ricardo Milian (père) novillero aragonais, exilé dans les Pyrénées Orientales, aura deux fils toreros.

Richard, matador de toros et son cadet de sept ans (1967) né à Prades.

Xavier se présente à 11 ans, à Garons (30), c'est également dans ce département à Beaucaire , qu'il estoquera son premier novillo (Ganaderia Gallon) en public.

Il portera le « traje de luces », pour la première fois, toujours dans le Gard (juillet 1984) au Grau du Roi.

Après plus de 47 novilladas, il se présente en piquée, le 23 juillet 1988 dans un encerrona du Laget ( le sobresaliente était Firmin Gonzales) trois oreilles, une vuelta. Six oreilles seront coupées durant la temporada dans les universités des Ganaduras : Céret, Hagetmau, Saint Sever...

Il arrête le 20 octobre 1991, devant un pupille de Gilbert Ayme à Hagetmau,( seule oreille de l'après midi).

Il débute, alors, une carrière dans la fonction publique territoriale à Perpignan.

Xavier a cotoyé toute la génération des toreros français des années 80 : SF Meca, T Lopes, B.Marsella, Joel Matray, Felipe Martins, Gilbert Marsal,

 

 

Il a quitté le ruedo de la Vie le 5 mars 2020 à 52 ans. Il repose à Cerbère, (Pyrénées Orientales).

 

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Enviamos nuestro mas sincero pesame a su familia y su hermano Richard.

 

 

Lundi 9 mars 2020

Jacques Lanfranchi « El Kallista »

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